À quinze ans Antoine entra chez les Chanoines Réguliers de saint Augustin à Coïmbre, important centre d'études et de vie religieuse, où il fut ordonné prêtre.
Lorsqu'en 1220 les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc, Fernando entra dans l'Ordre des Frères Mineurs et prit le nom d'Antoine. À sa demande il fut envoyé au Maroc, mais y tomba malade et dut rentrer en Europe ; son bateau fut jeté par les vents sur la côte de Sicile où il rencontra les frères de Messine et se rendit avec eux à Assise pour le Chapitre général de 1221. Il fut nommé prédicateur et professeur de théologie de ses frères à Bologne puis à Toulouse, Montpellier, Limoges, Milan et Padoue.
En 1226 il est custode de Limoges et en 1227 il est Provincial de l'Italie du nord, tout en enseignant la théologie et en participant à des controverses avec les Albigeois. Mais au Chapitre de 1230 il renonça à sa charge de ministre provincial ; il fut cependant envoyé à Rome où il joua le rôle de conseiller auprès de Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) dans le problème de la valeur obligatoire du Testament de saint François.
En 1231 il est envoyé à Padoue où ses prêches pour le Carême sont mémorables. Après l'intense et dur travail du carême et de la période pascale, ses forces étaient épuisées et Antoine, vraisemblablement à partir du 19 mai, se retira dans l'ermitage de Camposampiero, près de Padoue.
Vers la fin du printemps 1231, Antoine fut pris de malaise. Déposé sur un char traîné par des bœufs, il fut transporté à Padoue, là où il avait demandé de pouvoir mourir. Cependant, arrivé à l'Arcella, un bourg à la périphérie de la ville, la mort le cueillit.
Il expira en murmurant : « Je vois mon Seigneur ». C'était le vendredi 13 juin. Il avait 36 ans.
Grégoire IX le canonisa le 30 mai de l'année suivante. Depuis lors l'Ordre entier le célébrait comme un Docteur de l'Église, mais ce n'est qu'en 1946 que le vénérable Pie XII lui donna officiellement le titre de « Doctor Evangelicus ».
Bse Marie-Anne Biernacka
Marie-Anne Biernacka, du diocèse de oma en Pologne, naît à Lipsk en 1888, au sein d’une famille chrétienne orthodoxe. À l’âge de 17 ans, en 1905, en même temps que le reste de sa famille, elle devint catholique de rite latin.
Quand elle eut 20 ans, elle épousa, selon le rite catholique, Ludwik Biernacki et de leur union naquirent six enfants. Après le décès de son mari, elle alla vivre chez son fils Stanislaw, vivant en harmonie avec sa bru, partageant avec eux son expérience et démontrant à chaque instant une grande sagesse chrétienne et un amour fraternel sans faille, ainsi qu’à leurs enfants, ses petits-enfants.
Parmi les gens de son village, elle était connue par sa bonté et sa profonde vie religieuse.
Quand, le 1er juillet 1943, eut lieu une rafle de représailles organisée par les autorités allemandes, on procéda à de nombreuses arrestations et, sa belle-fille était du nombre. Alors Marianna démontra une fois encore son amour et son courage : elle se proposa de remplacer sa belle-fille, qui était alors enceinte, afin de sauver la mère et l'enfant qu'elle portait.
Ce fut là une grande preuve d’amour donnée par une dame de 55 ans qui imitait ainsi saint Mazimilien-Marie Kolbe(1894-1941), prêtre franciscain tué au camp de Auschwitz.
L’échange fut accepté et l’innocente victime fut arrêtée et ensuite conduite à Naumowicz, près de Grodno (actuellement en Biélorussie), où elle fut fusillée le 13 juillet 1943.
Le 13 juin 1999, au cours de son plus long voyage en Pologne (5-17 juin), saint Jean-Paul II a béatifié, à Varsovie, 108 martyrs polonais, victimes de la barbare persécution nazie, menée pendant l’occupation allemande de 1939 à 1945.
Le groupe est composé de :
- 3 évêques,
- 52 prêtres diocésains,
- 3 séminaristes,
- 26 prêtres religieux,
- 7 frères profès,
- 8 religieuses et
- 9 laïcs (dont Marie-Anne Biernacka).
Ils subirent des tortures, mauvais traitements, vexations et presque tous finirent leurs jours dans les camps de concentration tristement célèbres de Dachau, Auschwitz, Stutthof, Ravensbrück, Sachsenhausen. Ils furent victimes, selon les cas, de la chambre à gaz, de la décapitation, et d’autres encore furent fusillés ou massacrés à coups de botte par les gardiens des camps.
Source principale : alexandrina.balasar.free.fr (« Rév. x gpm »).
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