PAROLES DU SAINT PAPE FRANÇOIS (Lc 10, 38-42)
Reçu
La révélation de Jésus nous interpelle tous aujourd’hui : nous sommes appelés à croire à la résurrection non pas comme à une sorte de mirage à l’horizon, mais comme à un événement déjà présent, qui nous implique déjà maintenant mystérieusement. Et cependant, cette foi en la résurrection n’ignore pas ni ne masque le désarroi que nous expérimentons humainement face à la mort. Le même Seigneur Jésus, voyant pleurer les sœurs de Lazare et ceux qui étaient avec elles, non seulement n’a pas caché son émotion, mais – ajoute l’évangéliste Jean – « se mit [même] à pleurer » (Jn 11, 35). Excepté le péché, il est pleinement solidaire avec nous : il a aussi expérimenté le drame du deuil, l’amertume des larmes versées pour la disparition d’une personne chère. Mais cela ne diminue pas la lumière de vérité qui émane de sa révélation dont la résurrection de Lazare fut un grand signe.Aujourd’hui, c’est donc à nous que le Seigneur répète : « Moi, je suis la résurrection et la vie » (v. 25). Et il nous appelle à renouveler le grand saut de la foi, en entrant dès à présent dans la lumière de la Résurrection : « Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? » (v. 26). Lorsque ce saut se réalise, notre façon de penser et de voir les choses change. Le regard de la foi, transcendant le visible, voit d’une certaine manière l’invisible (cf. He 11, 27). Chaque évènement est alors considéré à la lumière d’une autre dimension, celle de l’éternité. (Homélie du Pape François, 5 novembre 2020)